Les Dires de Zeta: Echelon


Pendant la Guerre Froide, il fallait à tout prix aller dans l’espace. Ce n’était pas seulement pour des raisons de prestige (afin de montrer qui est le meilleur, le premier et le plus rapide) pour ceux qui considéraient la politique comme un jeu ou qui misaient sur leur pouvoir, c’était aussi motivé par un facteur de crainte. Qu’est ce que l’autre serait donc capable de faire, depuis là haut? Faire pleuvoir la mort et la destruction avec une précision inégalée? Aller jeter un œil dans les chambres à coucher et les salles de réunion et lever le voile sur les mensonges des patrons et du gouvernement tout comme sur les mensonges personnels? Comment pourrait-on faire continuer le statu quo actuel, qui est de mentir aux gens qu’on gouverne, à ses partenaires en affaires comme à ses concurrents, et mentir à ses auditeurs, sa famille, ses voisins et l’église? La pensée de devoir être honnête est déconcertante pour des gens qui mentent depuis l’enfance et en ont fait leur mode de vie dans le cadre de leur profession de politiques, patrons ou avocats. Donc, la capacité de mettre des satellites en orbite était jugée comme fortement offensive à l’encontre de tout autre partie qui serait incapable d’en faire autant.

Bien que les Russes aient été les premiers dans l’espace, avec Spoutnik, les USA les rattrapèrent vite et ils ont plus de satellites là-haut qu’ils ne s’en vantent. Ils en arrivèrent à compter sur eux comme le moyen le plus facile d’aller fourrer son nez partout comparé à celui d’envoyer des personnes vivantes susceptibles de se faire soudoyer, de mentir à leurs maîtres et de changer de camp. Tellement plus sûr d’avoir tout cela enregistré au fur et à mesure et en direct. Les alliés des USA partageaient cette information, pour partie au moins, et c’était par le passé une très bonne raison de devenir l’allié des USA. Alors pourquoi l’Angleterre et d’autres pays d’Europe font-ils tout ce tapage au sujet d’Echelon, qui contrôle les transmissions électroniques tout comme ce que l’on peut voir depuis l’espace? Qu’est-ce qui a changé? Comme l’a démontré l’attentat en Amérique du 11 septembre 2001, tout ne va pas bien dans les rangs de l’élite qui souhaite pourtant conserver le contrôle de la situation pendant et au cours des changements à venir. Il y aura des gagnants et des perdants – ceux qui sombreront avec leurs îles qui s’enfonceront sous le niveau de la mer et ceux qui vivront avec suffisance dans les hautes terres en refusant toute immigration, ceux dont les titres conserveront leur valeur pour cause de manipulation dans les marchés financiers et ceux qui se retrouveront avec du papier monnaie sans aucune valeur, ceux qui auront de l’influence sur les populations et ceux dont la voix ne fera qu’un bruit de fond.

L’Angleterre ne fait plus confiance aux USA depuis la manœuvre de détournement de l’élection présidentielle contre l’élu de droit, Gore. Si cela fut jugé dans la presse comme un problème partisan, il était clair pour ceux qui voient les choses autrement que des tactiques de bras de fer allaient être mises en place, perpétrées avec impudence, sans honte ni crainte de répercussions. Feu de tout bois. Les intérêts industriels des USA iraient piétiner tous les accords avec les autres pays et la loi. Ca a toujours été le programme des Républicains de toute façon, et de plus en plus, mais aujourd’hui, ils vont brûler tous les feux rouges. Les accords sur l’armement avec la Russie jetés à la poubelle. Le refus au sommet de Kyoto de seulement considérer le problème du réchauffement de la planète, l’explication actuelle à ce climat erratique qui ravage le monde entier. L’Amérique d’abord, toujours, et au diable tous les autres. Aucune éthique, aucun regret. Et ainsi une profonde méfiance envers leur ancien allié s’est-elle développée dans tous les pays qui prétendent toujours que les USA sont pays ami.